Comme annoncé il y a quelques semaines, lors du dernier comité « accueil et érosion » (26/05) animé par l’ONF de la forêt de Fontainebleau, l'interdiction du VTT (voir notre page) a occupé la quasi-totalité des discussions qui furent évidemment assez vives...
Au programme du comité, la présentation des premiers résultats de l'enquête de fréquentation et la rédaction du nouveau Plan d'aménagement forestier qui, outre les problématique de sylviculture contient un large chapitre sur l'accueil du public et bien évidemment les limitations de pratiques des unes et des autres.
Les résultats de enquête auprès des usagers de la forêt montre une fréquentation assez faible des vélos par rapport aux autres pratiques et les Vététistes ne sont pas pointés comme une des principales nuisances par les usagers, sauf chez les plus de 65 ans. On est donc là dans un conflit de génération et une difficulté de partage des espaces, les plus de 65 ans étant souvent des randonneurs, habitués des sentiers bleus.
Les vététistes étaient représentés par MBF et l’école VTT locale qui représentait aussi le syndicat national des Moniteurs Cyclistes Français (MCF).
L’ONF semble plutôt favorable à la création d’une offre VTT mais confirme l’interdiction de pratiquer le VTT sur les sentiers bleus et se garde la possibilité de verbaliser les vététistes «déviants». Évidemment cette proposition est inacceptable pour MBF car elle jette encore plus le flou sur la réglementation du vélo en forêt. Aucun accord n'a donc pu être trouvé lors de ce comité mais il a reconnu, selon MBF, "qu’une interdiction ne peut être formulée sans proposition alternative" (voir par exemple la proposition de panneau de MBF).
A la TL²B, nous avons déjà largement évoqué le sujet et si les premières réactions de nos amis du 2 roues nous laissaient parfois perplexe (voir notamment cet article), nous avons senti, ces dernières semaines un début de mobilisation avec, notamment, la participation de quelques uns aux opérations de nettoyage de la forêt où ils ont pu dialoguer avec les randonneurs ! Nous maintenons que LA solution est la création d'un réseaux de sentiers balisés POUR et PAR les vététistes. Ils disposeraient ainsi de circuits véritablement adaptés (longueurs, difficultés...) qui ne détérioreraient pas le patrimoine historique aménagé par les hommes de Denecourt et Colinet. En effet, certains de ces aménagements ont été massacré par les descentes de certains 2 roues et de nombreuses sentes créées autour des passages peu roulants contribuent à l’accélération de l'érosion sur les sentiers bleus.
Suite à la proposition de MBF, l’ONF aurait rencontré un professionnel de l’aménagement de sentiers VTT. D'ici la fin de l'année 2015, l'Office aura bouclé le plan d'aménagement donc, sans une forte mobilisation des vététistes, démontrant que les vététistes peuvent effectivement s’investir, le VTT restera interdit ! Cette obligation de réagir va sans aucun doute obliger les vététistes locaux à s’investir pour les sentiers qu’ils utilisent et notamment sur le bleu n°2 qui, à peine restauré, présente déjà des signes de dégradation par les cyclos !
Les résultats de enquête auprès des usagers de la forêt montre une fréquentation assez faible des vélos par rapport aux autres pratiques et les Vététistes ne sont pas pointés comme une des principales nuisances par les usagers, sauf chez les plus de 65 ans. On est donc là dans un conflit de génération et une difficulté de partage des espaces, les plus de 65 ans étant souvent des randonneurs, habitués des sentiers bleus.
Les vététistes étaient représentés par MBF et l’école VTT locale qui représentait aussi le syndicat national des Moniteurs Cyclistes Français (MCF).
L’ONF semble plutôt favorable à la création d’une offre VTT mais confirme l’interdiction de pratiquer le VTT sur les sentiers bleus et se garde la possibilité de verbaliser les vététistes «déviants». Évidemment cette proposition est inacceptable pour MBF car elle jette encore plus le flou sur la réglementation du vélo en forêt. Aucun accord n'a donc pu être trouvé lors de ce comité mais il a reconnu, selon MBF, "qu’une interdiction ne peut être formulée sans proposition alternative" (voir par exemple la proposition de panneau de MBF).
A la TL²B, nous avons déjà largement évoqué le sujet et si les premières réactions de nos amis du 2 roues nous laissaient parfois perplexe (voir notamment cet article), nous avons senti, ces dernières semaines un début de mobilisation avec, notamment, la participation de quelques uns aux opérations de nettoyage de la forêt où ils ont pu dialoguer avec les randonneurs ! Nous maintenons que LA solution est la création d'un réseaux de sentiers balisés POUR et PAR les vététistes. Ils disposeraient ainsi de circuits véritablement adaptés (longueurs, difficultés...) qui ne détérioreraient pas le patrimoine historique aménagé par les hommes de Denecourt et Colinet. En effet, certains de ces aménagements ont été massacré par les descentes de certains 2 roues et de nombreuses sentes créées autour des passages peu roulants contribuent à l’accélération de l'érosion sur les sentiers bleus.
Suite à la proposition de MBF, l’ONF aurait rencontré un professionnel de l’aménagement de sentiers VTT. D'ici la fin de l'année 2015, l'Office aura bouclé le plan d'aménagement donc, sans une forte mobilisation des vététistes, démontrant que les vététistes peuvent effectivement s’investir, le VTT restera interdit ! Cette obligation de réagir va sans aucun doute obliger les vététistes locaux à s’investir pour les sentiers qu’ils utilisent et notamment sur le bleu n°2 qui, à peine restauré, présente déjà des signes de dégradation par les cyclos !
Si MBF est en opposition avec les AFF comme ce fut le cas lors de cette réunion, leurs représentants reconnaissent volontiers l'excellent travail d’entretien et de préservation des sentiers bleus tout en rejetant cette « appropriation » des sentiers par les Amis de la forêt.
Bref, rien n'est perdu, mais il est impératif que les vététistes locaux s’investissent aussi, le fassent savoir… et plutôt rapidement !
Bref, rien n'est perdu, mais il est impératif que les vététistes locaux s’investissent aussi, le fassent savoir… et plutôt rapidement !
En tous cas, ailleurs, ils le font ! (voir sur le site de MBF)
Bien sûr que tu as raison Greg, il faut que les riders fassent des circuits spécifiques, mais ton approche est un peu simpliste. L'activité est plurielle, entre le randonneur, le crosseur, l'enduriste, cela impliquerait beaucoup de parcours très différents (il n'y a qu'à voir la différence de parcours entre la bike rando de Fontainebleau et l hivernale de Larchant).
RépondreSupprimerDe plus, les parcours les plus sympas passeraient sur les pignons avec des zones trialisantes sur les rochers et sur des single tracks. Par conséquent, pas loin des sentiers bleus et des gr/pr.
Autres problème, qui pour nous représenter? La MBF? Quel est leur représentant local? Est il représentatif? Tu connais bien le souci d'avoir une instance représentative, regarde le cosiroc. Dans le cadre du vtt à Bleau, ce serait 1 milliard de fois pire, il n'y a pas d'ouvreurs de blocs/circuits, il n'y a pas de top climber, pas de topo, tout est underground, individuel, pas de bleau.info.......
Salut Fred,
RépondreSupprimeroui, notre approche à la TL2B est volontairement un peu simpliste car pour le quidam moyen et l'agent forestier lambda, un traileur, un crosseur et un enduriste sur 2 roues, restent un deux roues assimilé à un VTT.
Nous sommes assez d'accord avec toi, et ton parallèle avec le monde de l'escalade est tout à fait juste (représentativité, individualité, différences de pratiques et de niveau...). En revanche, lors de cette réunion, l'ONF a ouvert la porte à une pratique libre du VTT pour peu qu'elle ne se fasse pas sur les sentiers bleus mais devant l'entêtement des représentants, rien n'a pu être acté. Dommage !
Il faut que le milieu du VTT se structure, c'est l'occasion ! A MBF d'impulser le truc. Il peuvent s'appuyer sur plusieurs clubs locaux, sur les magasin de Fontainebleau, Larchantanimation, VTTour, Utawag, le forum bleausard de Velo vert...
Des sentiers "spécial" vtt pourquoi pas. Mais si c'est pour nous donner des lignes droites comme les papy randonneurs aimerais nous voir rouler ça ne sert à rien. On parle de relancer l'economie dans le gouvernement? ça tombe bien les vttiste mettent plusieurs milliers d'€ dans leur bike et font marché les commerces locaux... Et qu'on ne me parle pas de dégradation des vtt, ça ne peux pas être pire que les centaines de pas qui passent sur ces mêmes chemins. D'ailleurs on ne parle jamais des déchets laisser par les randonneurs, pourquoi?
RépondreSupprimerPourquoi beaucoup de rider tiennent à rouler sur les sentiers bleus?
RépondreSupprimerC'est du single, c'est beau, c'est technique et parfois, c'est le seul moyen de monter sur les platieres et donc de s'offrir des super descentes.
J'entends bien tous tes arguments pour la protection des sentiers Denecours, mais il faut bien envisager l'impact de la création de nouveaux sentiers. Tout cela pour passer à quelques mètres des sentiers piétons.
La problématique se situe au niveau du terrain de jeu, on ne peut pas rester en bas, il faut du single qui monte sur les platieres rocheuses, qui tournicote et offre des descentes techico/rapide.
Certes, chez moi, à Larchant, ils ont reussi ce tour de force, mais il a fallu débroussailler, couper, étayer des chemins (parfois très près du sentier bleu). De plus, ils avaient le rare avantage d'avoir beaucoup de "sommets" en dehors de la forêt domaniale.
Est ce reproductible ailleur? Avec quel impact? N'est il pas, parfois, plus intéressant de faire passer tout le monde sur un même sentier?
Salut Fred,
SupprimerTu poses les bonnes questions.
Effectivement, d'un point de vue érosion et autres impacts, la multiplication des sentiers, c'est pas le top !
Ceci étant dit, il existe pas mal de single (sentes) permettant de grimper sur les platières et d'en redescendre sans avoir à en débroussailler de nouvelles. En revanche, leur stabilisation s'impose. Les circuits d'escalade n'ont pas été balisés en un jour, il faudra du temps et de l'énergie. Il faut aussi des (bonnes) volontés ! L'occasion est donné aux vététistes d'obtenir un terrain de jeux légitime, c'est dommage de passer à côté au prétexte que le top c'est les sentiers bleus... Il suffit de regarder les traces gps échangées sur les forums pour constater que se ne sont pas les sentiers qui manquent. Il faudrait superposer ces traces sur une carte avec les sentiers bleus pour avoir une base de discussion fiable avec l'ONF et l'AFF. On peut aussi limiter le balisage avec la diffusion de road-books photos (accompagné du fichier gps) comme je l'avais suggéré il y a plus de 10 ans à certains cadres de l'administration... Reste qu'actuellement, du fait du manque de structuration du milieu, de la forte individualité de cette pratique, et du côté un peu réfractaire de la plupart des vététistes, ce seront quelques uns qui décideront pour les autres du sort de cette pratique...
J'ai bien peur que l'érosion ne soit qu'un faux prétexte.
RépondreSupprimerLE vrai problème n'étant que la cohabitation entre les différents visiteurs ...
Et celui-là devrait pouvoir être réglé avec une comm. bien ficelée et bien diffusée, non ?
Bonjour.
RépondreSupprimerJe viens de découvrir ce site plus de deux semaines après être allé faire un tour en forêt de Fontainebleau en vélo. Je suis descendu à la gare de Bois le Roi et direction forêt. J'ai rencontré un panneau disant qu'on ne pouvait pas prendre des chemins inférieurs à 2.5 m de large. Ok !
Sauf que je pratique en orientation à l'aveugle, bien des chemins de plus de 2.5m de large finissent par rétrécir ! Faut-il faire demi-tour ? Très rapidement, on se retrouve donc sur de petits sentiers étroits. Je pense avoir emprunté les chemins balisés en bleu aussi.
Donc premier point, ce n'est pas clair !
Second point, j'ai rencontré pas mal de randonneurs, même un groupe de marche sportive, tous m'ont salué avec le sourire, pas une remarque, j'ai même plaisanté avec certains. Donc quand je vois ce site, je me dis c'est bizarre, le terrain ne m'a pas du tout procuré cette sensation.
Je suis persuadé qu'il s'agit d'une question d'attitude. Sur les chemins étroits, je me suis arrêté pour laisser passer les marcheurs, et je ralentis et fais un gros écart sur les sentiers plus larges.
Par contre, au retour vers la gare, un vélo qui apparemment bombardait derrière a lâché un gros freinage à quelques mètres de moi m'arrêtant pour regarder les arbres avant de me frôler puis de tailler la route sur un tout petit sentier sans visibilité (j'ai sursauté, ça a fait un gros bruit et je m'y attendais pas du tout). Je crois que ce genre de comportement est la source de tous ces problèmes, et que la majorité va encore payer pour quelques nanards irrespectueux. Un peu comme sur la route, certains confondent circulation et circuit automobile.
Bref, les randonneurs sont mes amis, j'espère être le leur.